Die französische NGO La Cimade hat aus Protest gegen die „unhaltbare Situation“ im Abschiebegefängnis Mesnil-Amelot in Paris ihre Arbeit niedergelegt. Nach mehreren Tagen extremer Gewalt im centre de rétention administrative (CRA) hatte die NGO am Donnerstag, 11. Juli 2019 auf ihrer Internetseite mitgeteilt, sie werde sich für vorerst drei Tage aus dem Abschiebegefängnis zurückziehen und ihre Arbeit, die juristische Unterstützung von Abschiebehäftlingen, die Dokumentation der Haftbedingungen und den Besuch der Menschen, aussetzen.

Knapp eine Woche später, am 19. Juli 2019, verkündete La Cimade dann, den Rückzug bis auf weiteres und ohne bestimmtes Enddatum fortzusetzen. Weder ein Krisentreffen im Innenministerium noch ein Treffen mit der Grenzpolizei im CRA Mesnil-Amelot habe zur Verbesserung der Haftbedingungen geführt.

La Cimade reagiert auf wiederholte Selbstmordversuche und drohende Selbstverstümmelungen von Inhaftierten sowie auf die disziplinarische Isolation von Menschen in Einzelzellen, die die Gefangenen am Hungerstreik hindern sollte. Verantwortlich macht die NGO vor allem das französische Innenministerium, das mit seiner repressiven Politik die untragbaren Zustände in den französischen Abschiebegefängnissen befeuere. So schreibt La Cimade, dass „die Politik der Regierung und vor allem die willkürliche Inhaftierung von Personen, die nichts in Haft zu suchen hätten, oder von Personen, die an schweren psychiatrischen Störungen leiden, zu beispielloser Gewalt geführt habe“.

Mit dem Rückzug aus dem CRA scheint La Cimade eines der letztmöglichen Protestmittel gewählt zu haben. So hatte die NGO zusammen mit 21 weiteren Organisationen, unter ihnen Amnesty International und Médecins du monde, am 24. Juni 2019 bereits einen Brief an den französischen Innenminister Christophe Castaner versendet. Unter dem Titel Herr Castaner, Ihre Haftpolitik hat die rote Linie überschritten prangern sie die Zustände in den französischen Abschiebegefängnissen an, aber auch die sich immer weiter verschärfende Gesetzgebung und die Sanktionspolitik der französischen Regierung. Die Reaktion des Innenministers bezeichnet die NGO La Cimade als „lakonisch“ und hält fest, dass die Antworten „den Herausforderungen an diesen Orten der Freiheitsberaubung nicht gewachsen“ seien.

Das Abschiebegefängnis Mensil-Amelot ist mit 240 Plätzen das größte Abschiebegefängnis Frankreichs. Nach Angaben von La Cimade sind zur Zeit circa 200 Menschen inhaftiert.

Im Länderbericht Frankreich 2018 schreibt der European Council on Refugees and Exiles über das CRA Mesnil-Amelot: „Detention conditions are precarious: poor hygienic conditions, deteriorating infrastructures, limited equipment (not replaced when not functioning any more), dirt, no activities offered etc.“ und kommt zu dem Schluss, dass die systematische Inhaftierung von Migrant*innen deren Rechte untergrabe.
Infomigrants dokumentiert im Beitrag The long wait for undocumented migrants in the retention center of Mesnil-Amelot (Mai 2019) einen Besuch im Abschiebegefängnis.

Die NGO La Cimade gründete sich als kirchliche Fluchthilfeorganisation in Frankreich unter der deutschen Besatzung und dem Vichy-Regime.

Jeudi 11 juillet, après plusieurs jours d’une violence extrême, La Cimade a pris la décision de retirer ses équipes du centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot pour trois jours.
La politique menée par le ministère de l’intérieur en rétention a des conséquences d’une extrême violence pour les personnes enfermées. Ces derniers jours, ces violences ont atteint un degré intenable : tentatives de suicide répétées, automutilations, enfermement en cellule d’isolement disciplinaire pour réprimer une grève de la faim, etc.

Dans ce CRA, le plus gros centre de France, situé au pied des pistes de l’aéroport de Roissy en Seine-et-Marne, ces violences ne permettent plus aux équipes de La Cimade d’exercer leur mission d’accompagnement juridique dans de bonnes conditions.

La Cimade | 11.07.2019

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Suite aux violences extrêmes survenues au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, après trois premiers jours de retrait des équipes, des réunions de crise avec le ministère et la police, La Cimade ne peut pas poursuivre son intervention dans le centre et ce pour une durée encore indéterminée.

Jeudi 11 juillet, après trois tentatives de suicides, une personne qui menace de se pendre aux barbelés, l’isolement disciplinaire en cellule pour réprimer une grève de la faim et d’autres violences, les salarié·e·s de La Cimade n’étaient plus en mesure d’exercer leur mission d’accompagnement juridique des personnes enfermées au CRA du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). La Cimade avait donc pris la décision de retirer ses équipes de ce lieu d’enfermement pour une première durée de trois jours.

Cette semaine, après une réunion de crise au ministère de l’intérieur, puis une rencontre avec la police aux frontières dans le CRA du Mesnil-Amelot, les conditions ne sont toujours pas réunies pour que la mission des équipes de La Cimade puisse s’exercer dans de bonnes conditions.

La politique menée par le gouvernement et surtout l’enfermement sans discernement de personnes qui n’ont rien à faire en rétention ou de personnes souffrant de graves troubles psychiatriques entraîne des violences inédites que le ministère de l’intérieur ne prend pas en considération.

Les réponses de Christophe Castaner à la lettre envoyée par La Cimade et 21 autres associations sont laconiques. Et surtout, elles ne sont pas à la hauteur des enjeux qui se jouent dans ces lieux de privation de liberté. Le ministre ne répond pas sur les pratiques illégales des préfectures qui s’accélèrent, élude la question de l’enfermement des enfants, mais reconnait les lacunes de « la prise en charge psychologique des personnes retenues » sans aucune proposition concrète.

La Cimade condamne la politique migratoire répressive, conséquence des pratiques et des lois adoptées depuis des années, mais que la loi Asile et Immigration souhaitée au plus haut sommet de l’État et votée en août 2018 a fortement durci. L’allongement de la durée de la rétention pouvant atteindre désormais 90 jours ainsi que la pression mise par le ministre de l’intérieur sur les préfectures pour « faire du chiffre » sont aussi responsables des violences inédites rencontrées par les équipes de La Cimade en rétention.

La défense des droits des personnes enfermées en rétention reste, dans ce contexte de crise, une priorité pour La Cimade.

La Cimade│19.07.2019

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Selon la Cimade, environ 200 personnes sont actuellement retenues au CRA du Mesnil-Amelot, d’une capacité de 240 places et où sont maintenus les étrangers qui font l’objet d’une décision d’éloignement, dans l’attente de leur renvoi forcé. […]

La Cimade réclame „des conditions de vie dignes, moins d’enfermement, 40 % des personnes retenues sont libérées sur décision de justice“. Selon l’association, au CRA du Mesnil-Amelot, „l’accès à l’eau potable n’est plus possible après 19 h. Une femme enceinte soudanaise est retenue actuellement et a des difficultés d’accès aux soins“. […]
Sur les 2800 personnes enfermées au CRA Mesnil-Amelot en 2018, 1000 ont été expulsées, selon le rapport annuel des associations habilitées à intervenir en CRA.

L’Express│19.07.2019

Frankreich: NGO legt Arbeit in Abschiebegefängnissen wegen „unhaltbarer Zustände“ nieder