In der nordfranzösischen Stadt Grande-Synthe, eine der Städte, in denen sich Migrant*innen seit der Räumung des Calaiser Jungles 2016 ansiedeln, droht  mehr als 800 Migrant*innen und Geflüchteten die Zwangsräumung. Unter ihnen sind rund 50 Familien mit Kindern und circa 130 unbegleitete Minderjährige. Nach Angaben der Präfektur soll eine Turnhalle, in der rund 200 Menschen leben, in der zweiten Augusthälfte geräumt werden. Betroffen seien aber auch die mehr als 500 Zelte, die sich rund um die Turnhalle angesiedelt haben, sowie etwa sechzig Menschen, die in den Wäldern um Grand-Synthe leben. Die Turnhalle war im Dezember 2018 von der Gemeinde bereitgestellt worden.

Foto: MRS

In einem offenen Brief vom 29. Juli 2019 an den Präfekten der Region, den Bürgermeister von Grande-Synthe und den „Unter-Präfekten“ von Dünkirchen machen La Cimade und zwanzig weitere humanitäre Organisationen auf die Konsequenzen der angesetzten Zwangsräumung aufmerksam. „Wir sind besonders besorgt über den Ablauf dieser Evakuierungsaktion und die Zukunft der Menschen, die zurückkehren werden. Denn ohne angemessene und nachhaltige Lösungen wird diese neue Evakuierung nur zu einer größeren Unsicherheit führen.“, schreiben die Organisationen.

Da während der Evakuierung nicht davon auszugehen sei, dass den Menschen Dolmetscher*innen zu Verfügung gestellt werden und die Präfektur bereits angekündigt habe, „widerspenstige Personen“ zu inhaftieren, müsse tatsächlich von einer Zwangsevakuierung gesprochen werden. Dass die Präfektur darüber hinaus angekündigt habe, die Toiletten, Duschen und Wasserstellen zu entfernen, verschlechtere die Lebensbedingungen aller vor Ort Lebender. Und die seien sowieso schon schlecht, haben gerade die Bewohner*innen der Camps im Wald keinen Zugang zu Sanitäranlagen.

Ohne das Bereitstellen von Unterkünften führe die Räumung nur dazu, dass sich die Migrant*innen in Camps über die Stadt verteilen. Dann aber sind die Menschen schutzlos repressiver Polizeigewalt ausgesetzt, was sich im Vorgehen der französischen Polizei gegen inoffizielle Camps in und um Calais zeigt. Täglich werden die Camps von der Polizei zerstört, Migrant*innen und Geflüchteten wird ihr Hab und Gut weggenommen und ihre Zelte werden zerstört. Unterstützer*innen werden kriminalisiert und ihrer Arbeit wo es nur geht Steine in den Weg gelegt. Gleichzeitig wird der Weg nach Großbritannien weiterhin sekurisiert mit dem Ziel, ihn unpassierbar zu machen. Erst am 17. Juli wurde neuer Stacheldraht an einer Autobahn angebracht (La Voix du Nord │ 18.07.2019). Ein Bericht vom BBC zeigt geleakte Videoaufnahmen des Ärmelkanals. Die mit Langstrecken-Wärmebildkameras gefilmten Aufnahmen könnten dazu genutzt werden, Bootsanladungen in Großbritannien zu verhindern (BBC │ 12.07.2019). Trotzdem bleibt Großbritannien für viele Menschen die letzte Hoffnung am Ende ihrer langen Reise.

Werden Squats, Zeltcamps und Unterkünften von der Polizei zwangsgeräumt, bedeutet das für die Bewohner*innen meist den Weg in noch prekärere Lebensbedingungen, als die, denen sie sich sowieso schon gegenübersehen oder die Obdachlosigkeit. Illegalisierte und Sans-Papiers sowie Dublinierte sind aufgrund der hohen Polizeipräsenz von Inhaftierungen und Abschiebungen bedroht. Solidarische Unterstützungsstrukturen sind nach den Räumungen schwerer zu erreichen, migrantische Selbstorganisation wird erschwert, weil die Menschen zerstreut werden.

Lettre ouverte concernant la prochaine évacuation annoncée à Grande-Synthe

Plus de 800 personnes sont actuellement présentes sur la commune de Grande-Synthe. Alors que les autorités ont annoncé une grande évacuation au cours de l’été, les associations de terrain s’inquiètent du déroulement de cette opération ainsi que du devenir des personnes qui reviendront ou arriveront.

Monsieur le Préfet du Nord, Monsieur le Sous-Préfet de Dunkerque, Monsieur le Maire de Grande-Synthe,

Vous nous avez indiqué le 17 juillet dernier lors d’une rencontre que le gymnase ouvert en décembre dernier par la mairie, et ses alentours, allaient être évacués pendant l’été et que des mises à l’abri seraient proposées aux personnes présentes vers les centres d’accueil et d’orientation (CAO) et centres d’accueil et d’examen des situations (CAES) de la région. Cette opération pourrait avoir lieu lors de la deuxième quinzaine d’août.

Plus de 800 personnes sont actuellement présentes à Grande-Synthe : 200 personnes dorment dans le gymnase et plus de 500 tentes sont installées autour. Une soixantaine de personnes sont par ailleurs présentes dans les bois du Puythouck.

Nous sommes particulièrement inquiets concernant le déroulement de cette opération d’évacuation et du devenir des personnes qui reviendront. Car sans solutions adaptées et pérennes, cette nouvelle évacuation n’entraînera que plus de précarité.

Nous vous rappelons que toute opération de mise à l’abri ne peut être proposée qu’avec le consentement exprès des personnes, des modalités précises et sans contrainte, comme l’a rappelé le tribunal administratif de Lille le 7 mars 2019. Or l’absence d’information donnée aux personnes dans leur langue (en dépit de la décision du Conseil d’Etat du 21 juin 2019 le prévoyant), l’absence de traducteurs le jour de l’évacuation et le placement en rétention annoncé des personnes “récalcitrantes” (sic) laissent craindre que l’opération menée soit en fait une évacuation forcée.

Nous sommes alarmés par vos déclarations concernant la prise en charge des mineurs non accompagnés dont le nombre est estimé à plus d’une centaine. Vous nous avez indiqué qu’un « tri » serait fait à la montée du bus entre les jeunes « réellement mineurs » (sic) et les autres. Or tout jeune, sans représentant légal sur le territoire français, se déclarant mineur, est un jeune en danger. Il doit être mis à l’abri dans un dispositif de la protection de l’enfance qui effectuera alors une évaluation sociale de l’âge. Une évaluation de la minorité ne peut se faire au faciès et nous avons interpellé le Président du conseil départemental à ce sujet.

Nous vous demandons par ailleurs de faire application de l’article 17 du règlement Dublin III qui prévoit la faculté pour un État d’examiner la demande d’asile quand bien même la responsabilité relève d’un autre pays. Le maintien en CAO/CAES est conditionné à l’évaluation de la situation administrative des personnes exilées, qui, pour la plupart, risquent d’être placées en procédure Dublin. Afin d’échapper à un éventuel renvoi dans un autre pays européen, elles risquent de quitter ces lieux d’accueil pour revenir sur le littoral tenter à nouveau le passage vers l’Angleterre, alors que la très grande majorité de ces personnes pourraient se voir accorder une protection. Seul l’usage de cette clause permettra aux personnes exilées de décider de rester en France et de s’y installer durablement.

Enfin, vous avez indiqué que les sanitaires, douches et points d’eau installés suite à la décision du Conseil d’Etat en date du 21 juin 2019 seront enlevés. Nous vous demandons de renoncer à leur retrait afin de ne pas dégrader encore plus les conditions de vie des personnes qui – nous le savons tous –continueront d’arriver sur la commune de Grande-Synthe.

Il est donc essentiel de réfléchir à des solutions durables, ajustées aux besoins des personnes, avec une prise en charge pérenne des personnes exilées sur le littoral.

Vous remerciant par avance de votre réponse au présent courrier, nous vous prions de croire en l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Associations signataires :

ACCMV / ADRA France antenne de Dunkerque / AMIS / Auberge des Migrants / Bethlehem / Cimade Nord Picardie / DROP Solidarité / Fondation Abbé Pierre / Gynécologie Sans Frontières / Help Refugees / Ligue des Droits de l’Homme – Hauts de France / Médecins du Monde / MRAP Littoral Dunkerquois / Refugee Youth Service / Refugee Women’s Centre / Safe Passage / Salam Nord/Pas-de-Calais / SAVE / Secours Catholique Nord-Lille / Terre d’Errance Flandres Littoral

La Cimade │ 29.07.2019

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Mobile Refugee Support │ 28.07.2019

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“Encore une mauvaise nouvelle ! Où va-t-on nous envoyer ?”, s’inquiète un jeune père de famille installé à l’Espace jeunes de Grande-Synthe, dans le nord de la France. Comme lui, au moins 850 migrants ont élu domicile dans cette large bâtisse mise à disposition en janvier dernier par la mairie. Parmi eux se trouvent 130 mineurs isolés et une cinquantaine de familles.

“Le gymnase peut accueillir 200 à 300 personnes maximum, là on est proche des 900 personnes, de plus en plus de tentes s’ajoutent autour du bâtiment, ce n’est plus tenable”, a déclaré un porte-parole du cabinet du maire à InfoMigrants confirmant que les lieux seraient évacués “lors de la deuxième quinzaine d’août” par les services préfectoraux. […]

“En fermant le gymnase, Grande-Synthe risque de devenir un nouveau Calais avec des petits camps éparses démantelés quotidiennement et où devront survivre des hommes seuls comme des familles ou encore des mineurs isolés”, poursuit pour sa part Katie de Solidarity Borders.

InfoMigrants │ 24.07.2019

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Calais: after the Jungle – an interview with Calais Migrant Solidarity, June 2019

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So what is daily life like now for people trying to cross the border in Calais?
Basically, the authorities have pretty much succeeded now in clearing people out of the town centre, and also stopping them from creating any stable settlement like the old jungle. So people are scattered and hidden in very precarious camps outside of the town. People still talk about the “jungles”, but that means just a few tents hidden in the bushes. The old jungle site has been turned into a nature reserve of sand dunes and swamps. Other more habitable areas nearby, of woodland and fields, have been fenced off to prevent people living there.

The camps are clustered around three main sites along the highway: the roundabout by the hospital, the roundabout by the stadium, and the turn-off close to the old jungle. The state has now set up official amenities at these three spots – water points, toilet cubicles, and a few showers. This came after a long struggle and a court case taken by individuals without papers, supported by volunteers, with lawyers from Paris who had worked on case against the jungle demolition.

The facilities are provided by La Vie Active, the same NGO that ran official services at the old jungle and container camp. These official spots also act as distribution points where the associations (charities) come at a set time with vans to give out food, clothes and so on.

One point we should maybe note here. While it’s no doubt unwitting, the associations running these van distributions help the authorities’ policy of keeping migrants segregated outside the town. In the past, the town hall hated that migrants came into the town for the food distribution, or to get clothes from the church “vestiaire”, or medical treatment from the main clinics. Having all these services delivered away in the woods certainly helps whitewash the migrants out of Calais.

What do the police do?
Apart from guarding the fences, the police also focus on the three distribution points. They come almost every morning to those areas. Sometimes they just park up and stay there by the distribution points for a few hours, sitting in their vans or standing outside. This intimidates people and scares them from settling. Then, when they get the order, they attack the camps. They work with the prefecture authorities who send their “cleaners” – employees who pick up the tents and people’s belongings. Apart from stealing tents and personal affects, the police like to spray tear gas. This is pretty much like the old days in Calais before the big jungle was allowed in 2015.

Also, of course, they patrol the crossing points along the highway. When they catch people trying to cross they sometimes arrest them and bring them to the detention centre in Coquelles. Sometimes they put people in the van but don’t head for Coquelles. Instead they drive some miles out along the highway and just dump people in the middle of nowhere.

But often they just spray tear gas and chase people away. Sometimes they beat people up, using batons and kicks. Also, there is a lot of verbal abuse and intimidation. People complain a lot about the verbal insults – you dirty nigger, you black dog, etc. People find this particularly demeaning and somehow shocking. It’s as if maybe you expect the police to use a bit of force to clear you away from the fences, but the insults show they’re not just “doing their job”, they’re really revelling in their violence. […]

Calais Migrant Solidarity │ 17.06.2019

Grande-Synthe, Nordfrankreich: über 800 Menschen von Zwangsräumung bedroht