Im September 2018 hatten Militärs der Königlichen Marine ein Harragas-Boot unter Beschuss genommen. Die 22-jährige fliehende Studentin Hayat Belkacem starb, drei Mitflüchtende wurden schussverletzt. Sie haten sich, wie alle Fliehenden, auf den Schiffsboden gelegt. Diese Schüsse waren sozusagen ein Geschenk an die spanische Regierungsdelegation, die in jenen Tagen die EU-Aufrüstung des marokkanischen Grenzschutzes verhandelte.

In Antwort auf den Mord demonstrierten Tausende Jugendliche in nordmarokkanischen Städten. In Fussballstadien gab es Massen-Beileidsbekundungen für Hayat Belkacem, die in größeren Straßenprotesten müdeten. In Schnellverfahren verurteilte der marokkanische Staat solidarische Blogger. Angehörige der Erschossenen versuchten bisher vergeblich, juristisch gegen die militärischen Todesschützen vorzugehen.

Die jetzige Bestätigung des Urteils – 7 Marokkaner und 2 Spanier mit Haftstrafen von 4 bis 10 Jahren Gefängnis – erfolgt zeitgleich zur Lieferung der EU-Grenzaufrüstungsmaterialien an Marokko.

La Cour d’appel de Tétouan a condamné, mercredi, sept Marocains et deux Espagnols à des peines de 4 à 10 ans de réclusion, dans le cadre de l’affaire Hayat Belkacem.

Cette jeune fille a été touchée par les balles de la Marine marocaine pendant sa tentative de conduction vers l’Europe par le ressortissant étranger à bord d’une embarcation, en septembre 2018. La victime de 22 ans est décédée lorsque le pilote du véhicule aquatique a refusé d’obtempérer face aux sommations de l’armée.

[…] La fusillade avait également fait trois blessés marocains âgés de 20 à 30 ans, cachés comme Hayat sous une bâche à bord du bateau.

[…] Par ailleurs, les proches de Hayat ont intenté une action contre l’Etat marocain devant le tribunal administratif de Rabat, selon un avocat contacté par l’agence de presse française.

yabiladi | 19.12.2019

Marokko, Harragas: Nicht die militärischen Todesschützen, sondern die Überlebenden hart verurteilt