Derzeit läuft in Marokko ein Lehrstück ab, an dem man die öffentliche Funktionsweise des nordafrikanischen Staats studieren kann. Die Association marocaine des droits humains (AMDH), die größte marokkanische Menschenrechtsorganisation, deren Existenz durch Verbote, polizeiliche Ermittlungen und richterlichen Verfolgungswahn schwer gekennzeichnet ist, sollte vo  der Regierung mit einem „Preis der Zivilgesellschaft“ ausgezeichnet werden, mit einer Großinszenierung in Rabat. Selbstverständlich hat die AMDH das Vorhaben als absurd abgesagt und auf die tatsächliche Lage nicht nur der AMDH, sondern aller NGOs in Marokko hingewiesen. Seit Jahren werden sie von der Regierung medienwirksam unter Verdacht des „ausländischen Agententums“ gestellt. Gleichzeitig simuliert der marokkanische Staat vor allem in der internationalen Öffentlichkeit eine zivilgesellschaftlich Offenheit und poliert seine Diskursfassade.

MAROC

14/11/2018 15h:06 CET

L’AMDH s’explique sur son refus d’assister à la cérémonie de remise des prix de la société civile

“Une sorte de schizophrénie d’un État à deux têtes“

LIBERTÉ D’EXPRESSION – “Avant de valoriser le travail des associations, il faut d’abord leur permettre de travailler”. Ahmed El Haij, président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), estime légitime la décision de son ONG de décliner l’invitation d’assister à la cérémonie de remise des prix de la société civile. Programmé pour demain soir, cet événement qui devait se tenir au théâtre Mohammed VI à Rabat vient d’être reporté à une date ultérieure. Mais quelle qu’en soit la date, l’AMDH compte bien le boycotter et elle s’en explique dans une lettre ouverte adressée à Mustapha El Khalfi, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, département initiateur de cette récompense.

“C’est la première invitation qu’on nous adresse pour assister à cette cérémonie. Nous n’avons pas été candidat au prix de la société civile et nous sommes convaincus que la priorité, aujourd’hui, est de reconnaître le droit d’exister aux ONG”, déclare au HuffPost Maroc El Haij. Pour ce dernier, les associations souffrent du “non respect” des missions et causes pour lesquelles elles militent. “Il faut respecter l’action des ONG, leur indépendance et répondre à leurs demandes de régularisation de leur situation. Le dépôt d’un dossier de renouvellement ou de constitution d’une association devient l’une des difficultés les plus importantes pour les ONG”, regrette-t-il. Et d’assimiler l’état actuel des choses face à l’organisation de ce genre de cérémonie à “une sorte de schizophrénie d’un État à deux têtes”. “Une cérémonie de ce genre reste, pour nous, une simple formalité sans réel impact sur la vie et le quotidien des associations”, pense-t-il.

https://www.huffpostmaghreb.com/entry/lamdh-sexplique-sur-son-refus-dassister-a-la-ceremonie-de-remise-des-prix-de-la-societe-civile_mg_5bebee13e4b044bbb1aa9ae5?utm_hp_ref=mg-homepage

Marokko: Staatliche Inszenierung einer Menschenrechtspolitik – mit Verboten und Preisen