Geflüchtete und Transitmigrant*innen, die wegen der verstärkten Kontrollen an der marokkanischen Mittelmeerküste oder durch Deportation in der Westsahara ankommen, warten dort auf eine Passage zu den Kanarischen Inseln. Seit März 2020 ist der marokkanische Staat dazu übergegangen, Viele von ihnen „wegen Coronavirus“ ohne jede gesetzliche Grundlage zu internieren. In der Internierung breitet sich anscheinend inzwischen tatsächlich Covid-19 aus: es fehlt an Desinfektionsmitteln, sauberem Wasser und allgemeinhygienischen wie abstandswahrenden Verhältnissen. In den letzten Tagen ist die marokkanische Polizei in der Westsahara zu Razzien und Festnahmen in Häusern übergegangen, in denen Geflüchtete und Migrant*innen zeitweilig unterkommen.

Tarfaya, un foyer de contagion Covid-19 parmi les migrants

En 24 heures, 37 cas positifs au nouveau coronavirus ont été identifiés dans la région de Laâyoune-Es Sakia El Hamra. Ce pic serait lié à un nouveau foyer, découvert au sein d’un espace hébergeant des migrants dans la province de Tarfaya.

Après la découverte de 37 infections à la covid-19 au sein de migrants, dans la région de Laâyoune, les autorités locales renforcent les dépistages au sein des communautés migrantes / Ph. AMDH-Nador
Ce dimanche, le ministère de la Santé a rapporté que 37 cas du nouveau coronavirus avaient été identifiés dans la région de Laâyoune-Es Sakia El Hamra, toutes dans la province de Tarfaya. Jusque-là, la zone a compté seulement 7 infections, après avoir été déclarée sans cas actifs, par le passé. Ces récentes infections seraient quasiment toutes découvertes au sein de migrants, notamment ceux regroupés dans trois des lieux fermés qui ont été prévus pour eux, en temps de pandémie et d’urgence sanitaire, selon des sources contactées par Yabiladi.

Trois jours avant l’identification de ces cas, l’intervention des autorités locales s’est renforcée auprès des communautés migrantes de la région, même parmi les ressortissants ayant leurs propres domiciles. Ces opérations se sont intensifiées pour identifier d’éventuels cas contacts, peu après la découverte de 14 cas positifs, au sein d’une embarcation arrivée aux Îles Canaries depuis les côtes marocaines.

Aux Îles Canaries, 14 infections au coronavirus dans un bateau de migrants arrivé depuis le Maroc

«Avec le durcissement du contrôle frontalier dans le cadre des mesures sanitaires, il y a très peu de convois de migrants qui partent de Nador et de Tanger. Ce sont les côtes sud qui représentent désormais la principale route migratoire. Avant d’entreprendre leur périple, les ressortissants sont souvent logés dans des conditions qui peuvent constituer un facteur de propagation de l’infection», souligne auprès de Yabiladi Omar Naji, vice-président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Nador, qui dit être en contact avec des migrants là-bas.

Des conditions d’hébergement rendant la distanciation difficile

Le militant confirme des informations recueillies par Yabiladi, indiquant que «les arrestations s’étendent même aux ressortissants dans les maisons, depuis vendredi, les autorités locales les informants qu’il ne s’agissait pas d’arrestations policières mais d’interventions pour des dépistages». Mais ces personnes seraient gardées dans un «espace d’enfermement illégal», regrette Omar Naji. «Ils sont gardés dans des lieux, dont une maison à Tarfaya, une à Laâyoune et une à Tah», précise-t-il.

Une autre source indique à Yabiladi que les 37 ressortissants se préparaient à prendre le large, lorqu’ils ont été arrêtés le 16 juin. Ils ont été «placés en confinement dans un foyer pour migrants». «Sauf que ledit foyer abrite 260 autres subsahariens, qui risquent d’être positifs», ajoute notre source. Dans ce contexte, «tous les gendarmes qui ont procédé à l’arrestation ont subi les tests et attendent impatiemment les résultats».

Mais bien avant cette interpellation, «les arrestations ont commencé déjà le 15 mars, soit pour empêcher des départs en mer, soit pour une admission dans l’un des lieux d’enfermement, dans le cadre des mesures préventives contre la propagation de la pandémie», souligne pour sa part Omar Naji.

«Les mesures sanitaires doivent être appliquées, mais cela fait plus de trois mois que ces ressortissants sont enfermés là-bas, dans des conditions désastreuses où la promiscuité ne permet pas d’appliquer les recommandations de distanciation, sans parler de l’absence de masques et de gels hydroalcooliques à leur disposition. Ce n’est pas comme cela qu’on peut lutter contre la pandémie.»

Omar Naji craint que le foyer de contagion s’élargisse «principalement par ces méthodes de rétention, qui représentent en elles-mêmes un danger sur les personnes, de surcroît en période de pandémie». Dans ce sens, il rappelle que l’un de ces espaces a déjà été le théâtre de tentatives de fuites de migrants.

yabiladi | 22.06.2020

Westsahara: Marokko interniert wegen Coronavirus

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